Mémoire à la résistance

Inauguré le 28 juillet 1946, le monument de Guerlogoden est donné par le comité d’érection à la commune de Neulliac, qui l’accepte le 18 décembre suivant. Depuis plus de 70 ans, chaque année  y est commémoré l’anniversaire des Combats de Guerlogoden.

Passant, souviens toi…

La Compagnie Mobile du 3ème Bataillon FFI 
En souvenir du Combat de Guerlogoden 
et de ses Morts Pour la France 
A l’Eternel Esprit Breton 
Toujours Prêt à défendre la France 

Côté Gauche

Morts au Combat de Guerlogoden
Jeudi 27 juillet 1944 

BERNIER    Pontivy
CADORET    St Gérand 
GUILLOUX    Pontivy 
LE MEILLOUR    Bubry 
LE CLAlNCHE    St Gérand 

Témoignage de Jacques Bruhat

Côté Droit

Déportés 
GUILLO    Adjudant Gendarmerie 
QUILLIOU    Pontivy 

Fusillés 
COTTE    Pontivy 
DACQUAY     Malguénac 
EDMOND    Melrand 

Front de Lorient 
DAGORNE     Kervignac
LE NINAN    Neulliac 
RAULT    Moustoir Remungol 
MADORÉ    Kergrist 
NICOL    Kergrist 
DEGEYER Georges    Capitaine  

Récit du Maquis de Guerlogoden

Nous sommes le 27 Juillet 1944. C’est le temps des moissons, voici plus de quatre ans que la France est sous le joug de l’armée d’occupation. L’oppression, les arrestations arbitraires, les privations, le rationnement de ‘alimentation, le couvre feu, le contrôle des déplacements, le travail obligatoire, les réquisitions toujours plus contraignantes, ruinent et privent la population des initiatives économiques et sociales.

Depuis deux ans les mouvements de résistance s’organisent. Fin 1943, l’imminence d’un débarquement est dans toutes les conversations, les occupants sont fébriles car ils savent que le déferlement d’une armée de libération s’organise. Depuis Londres, le Général De Gaulle, invite les réseaux de résistance à engager des actions de destruction, de sabotage. De nombreux parachutages clandestins viennent armer et équiper les maquis. Des parachutistes, largués sur le territoire instruisent les résistants pour amplifier leurs actions de guerilla.

Voici presque deux mois les forces alliées ont débarqué en Normandie. Depuis, les allemands contiennent une partie de l’armada dans la poche de Falaise qui vient de craquer libérant une force mécanique sans précedent qui va déferler vers l’ouest et libérer la Bretagne dans quelques jours. 

À Kergrist deux maquis d’une cinquantaine d’hommes chacun sont implantés, dont un à Guerlogoden dans les lisières du bois de Quenemeut aux ordres du capitaine Massardier. De nombreuses actions de destruction sont entreprises dont le pont de chemin de fer à Kergouet en St Gérand. Les maquisards sont de plus en plus audacieux et il font prisonnier un soldat allemand qui collectait des oeufs dans une ferme pour l’occupant. 

Ce jeudi 27 juillet 1944, les allemands qui recherchent des dépots d’armes, prévenus par une source inconnue, déploient une centaine d’hommes autour de la ferme du Golut, en Neulliac, mais ils se trompent de lieu.

Ils se dirigent alors vers le retranchement du maquis de Guerlogoden. Grâce à Dieu, cette fausse manœuvre trahit l’effet de surprise et évite un massacre, permettant ainsi à la majorité des maquisards qui connaissent bien le terrain, de sortir de la nasse et de s’évaporer.

Selon le témoignage de Jacques BRUHAT dernier survivant du maquis de Guerlogoden qui s’est éteint en 2018, 18 soldats allemands seront tués et cinq résistants tombent sous les balles ennemies : Louis-Marie Cadoret 46 ans et André Le Clainche 22 ans de St Gérand, Antoine Le Mouillour 21 ans de Bubry , Mathurin Guilloux 22 ans de Neulliac, Pierre Bernier 47 ans de Pontivy.

Voici en quelques mots le destin tragique de ces patriotes qui ont donné leur vie pour que vive notre liberté.

Comme il est écrit sur ce monument : portés par « l’éternel esprit breton toujours prêt à défendre la France », nous exprimons à tous ces martyrs de la résistance notre profond respect et notre reconnaissance !

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